Les techniques pour ajuster le gréement dormant sont aussi anciennes que la voile elle-même. Certains l’érigent au rang d’art, d’autres préfèrent laisser l’affaire aux professionnels. L’idée prévalente est qu’un ajustement inapproprié ralentira le bateau et sera possiblement dangereux. On trouve quelques conseils d’un article de voile à l’autre (ici, ici et ici), mais rares sont les travaux complets, ou adaptés à différents types de gréements.
Ce printemps, j’ai eu à réfléchir sérieusement à l’optimisation du gréement dormant de voiliers que je connaissais moins bien que Jean-du-Sud, si bien j’ai cherché des techniques réfléchies pour ajuster la tension.
Je suis tombé sur le manuel Hints and advices on rigging and tuning de la compagnie suédoise Seldén (des fabricants de mâts). C’est très bien fait et surtout, adapté à différentes configurations de gréements. Les instructions sont relativement claires et, si on connaît la 3e loi de Newton, elles font beaucoup de sens. Après tout, les fondamentaux d’ajustement du gréement s’appuient sur la mécanique statique et la résistance des matériaux. Bien sûr, quelques ajustements personnels affectent les propriétés désirées à l’intérieur de plages admissibles.
Le manuel présente les différentes catégories de configuration voiliers en sloop (fractional rig, multi-spreader, etc.), puis détaille les techniques pour mettre le mât sous tension en fonction de la courbature (ang. mast rake) désirée du mât. Ils présentent également une technique pour mesurer la tension sans avoir à se procurer un tensiomètre. C’est une bonne lecture pour ceux et celles qui veulent se lancer dans l’ajustement du gréement.
